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6 février 2013 3 06 /02 /février /2013 12:52

Je n’ai guère eu le temps, au cours des derniers mois, de poster ici mes « états d’âme » d’éditrice.

En effet, le travail sur les publications des Netscripteurs s’accompagne de travaux pour d’autres structures (en correction et mise en page notamment) qui, s’ils sont tout à fait nécessaires pour financer les projets et la survie de la maison d’édition, me tiennent fréquemment occupée pendant plusieurs mois d’affilée et ne m’autorisent guère à prendre le temps de m’épancher.

 

Ainsi, en 2012, entre ces « travaux extérieurs » et les publications des Netscripteurs (plus importantes cette année), j’ai travaillé sans discontinuer jusqu’au mois de décembre. Ma vacance actuelle, bien que funeste au niveau financier, me donne l’occasion de faire un point et de partager avec vous mes réflexions.

 

Les ventes des ouvrages des Netscripteurs progressent indéniablement, néanmoins, elles restent largement insuffisantes pour couvrir les investissements éditoriaux.

Notre production 2012 a triplé (puisqu’au lieu d’un seul titre publié, il y en a eu trois), et nos livres ont rencontré un succès certain :


Img couv TribulationsW-copie-1- Les Tribulations amoureuses de Posseïdôn, de Louise Roullier, sont très appréciées et nous ont gagné de nouveaux fans, aussi bien dans le public que chez les professeurs et documentalistes ;


img couv Apo Prov- En attendant l’apocalypse…, anthologie réunissant les textes de dix-sept auteurs, coéditée en partenariat Nostradamus/Les Netscripteurs, reçoit des critiques très positives ;


img couv-creatureW- et Créature, la nouvelle de Sophie Abonnenc, va être adaptée en monologue par Esther Mello, pour la plus grande joie de l’auteur.

 

 


De bonnes nouvelles donc, pour notre objectif de faire connaître de nouveaux auteurs et de valoriser leur travail.

 

Hélas, j’espérais de meilleurs résultats en terme de ventes et, surtout, de pénétration chez les libraires. Alors que je ne cesse d’inciter notre public de jeunes adultes à se tourner vers les libraires pour trouver nos ouvrages, que ce soit de vive voix sur les salons ou via notre communication Internet (site des Netscripteurs, Facebook…), force est de constater que ces derniers n’ont pas été sensibles à notre effort de publier davantage pour accroître notre visibilité… À part répercuter les commandes des clients (c’est déjà bien, me direz-vous, étant donné que certains rechignent même à passer commande pour une vente assurée), ceux qui ont pris le risque de commander plusieurs ouvrages pour leur donner une visibilité en magasin sont extrêmement peu nombreux.

Le seul retour que j’ai eu à l’envoi du catalogue auprès de plusieurs centaines de libraires est l’indignation d’une personne qui s’offusquait que me voir également indiquer, sur Internet, Amazon parmi les moyens de se procurer nos livres… En même temps, aucun libraire ne s’est spontanément intéressé à ce que nous faisions…

 

Pour rappel, Les Netscripteurs existent depuis juin 2006. À cette époque, Les Netscripteurs étaient quasiment la seule structure éditoriale à s’intéresser aux jeunes auteurs (c’est d’ailleurs pour ça que je l’ai créée), les maisons d’édition en place ne s’intéressant pas à ce public d’auteurs et laissant le champ libre à des éditions « à compte d’auteur » peu scrupuleuses. Depuis, cette situation a changé puisque d’autres maisons d’édition ont vu le jour, qui permettent aux jeunes auteurs de faire leurs premiers pas dans le monde de l’édition et de se faire connaître. C’est une évolution positive car cela donne plus de visibilité à la nouvelle génération d’auteurs francophones.

Comme je suis quelqu’un de sérieux, j’ai consacré les deux premières années des Netscripteurs à continuer de me former (Asfored, stage) et à valider un diplôme dans l’édition (licence professionnelle) tout en effectuant les premières prestations et en « installant » l’activité d’édition.

COUV-photo.jpgNotre premier ouvrage est paru en 2008. Même s’il comportait certains défauts (auxquels nous remédions actuellement en préparant la version numérique), il a fait l’objet de nombreux mois de travail en collaboration avec l’auteur car le texte « de base » avait été écrit pendant son adolescence et nécessitait un travail approfondi.

img couv proph2(web)Au fur et à mesure du travail sur les tomes suivants (il s’agit d’une série de fantasy), j’ai eu l’immense plaisir, ainsi que ses lecteurs, de voir évoluer et s’améliorer l’œuvre de l’auteur, car ce sont des « auteurs en devenir » avec lesquels je travaille, et le public peut partager leur évolution, constater leur progression en même temps que leurs qualités personnelles indéniables. C’est un projet ambitieux et un investissement personnel énorme que de travailler ainsi à « l’éclosion » de nouveaux auteurs.

 

Puisque les libraires sont peu enclins à mettre en valeur nos productions, c’est sur les salons que nous trouvons à faire partager notre passion pour la lecture et l’écriture des jeunes auteurs, et en particulier sur les salons consacrés aux littératures de l’imaginaire.

 

Je souhaite ici remercier tous les organisateurs de salons qui nous ont aidés à nous faire connaître, grâce à leur absence de préjugés à notre égard, en facilitant notre venue, notamment sur le plan de l’hébergement (Maryline et Hervé pour le Printemps des Légendes de Monthermé, Marie-Charlotte et Claude pour Zone Franche de Bagneux, Georges et Caroline pour Autres Mondes, festival de l’imaginaire du pays d’Aix, Christophe et son équipe de joyeux hobbits pour Eternelle Fantasy de Caudeval, Céline et les bénévoles qui nous ont accueillies pour Fantasy en Beaujolais…).

 

Les littératures de l’imaginaire ont notre prédilection car elles constituent un genre très ouvert et qui bénéficient en France d’une véritable dynamique, et en particulier grâce à tous ces organisateurs de festivals. De jeunes auteurs peuvent s’y faire connaître aux côtés des « grands noms », l’ambiance y est toujours excellente et propice aux échanges. Le public, et en particulier les jeunes, est toujours au rendez-vous.

 

Autre soutien précieux dans notre combat pour faire émerger de jeunes auteurs : l’association des Compagnons des Netscripteurs !

Elle a vu le jour en 2011 et regroupe des personnes de tous horizons afin d’aider Les Netscripteurs mais aussi de participer à ce qui est pour certains une première expérience associative. C’est grâce à plusieurs personnes de l’association que le site Internet des Netscripteurs a été entièrement refondu en 2011 (et que nous pouvons maintenant le gérer entièrement) et que notre sympathique logo a vu le jour !

 

Bien des avancées, donc, et bien des motifs de satisfaction, mais aussi des déceptions, et toujours la corde raide du financement…

 

im2.jpgAprès plusieurs années à ne pouvoir envisager d’y participer en raison de l’importance des coûts occasionnés, nous espérons cette année aller enfin aux Imaginales d’Epinal, l’un des festivals consacrés aux littératures de l’imaginaire les plus importants au niveau européen. Cet espoir nous est permis grâce à des arrangements avec des collègues éditeurs qui s’y rendent : partage de stand avec les éditions Argemmios, covoiturage avec les éditions Armada, location d’un gîte, plus économique que des chambres d’hôtel…

Las ! notre budget est au plus bas en raison des investissements en matériel de 2011 et de nos publications multiples de 2012 (outre le coût direct de ces publications, je ne réalise pas de prestations extérieures rémunératrices pendant ce temps), d’où une grosse hésitation de ma part pour tenter l’aventure. Mes collègues éditeurs ont réussi à me convaincre de l’intérêt pour Les Netscripteurs d’être présents aux Imaginales, mais y arriverons-nous… ?

 

Cela ne sera pas possible sans l’appui de l’association des Compagnons des Netscripteurs et de toutes les bonnes volontés qui nous aideront financièrement à y aller. Une campagne sera menée très prochainement dans cette optique. J’espère que vous y serez sensible et que, vous aussi, vous nous donnerez un coup de pouce !  (parce que dire que c’est bien de faire émerger de jeunes auteurs, c’est bien, mais nous aider à le faire, c’est encore mieux ;)

N’hésitez donc pas à partager largement autour de vous notre campagne d’adhésion et de dons à l’association, que ce soit par Facebook (un « événement FB » a été créé) ou par sollicitation des personnes de votre carnet d’adresses.

Je compte sur vous pour être présent à mes côtés dans cette période à la fois difficile et cruciale pour Les Netscripteurs !

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